Maxime Imbert
L’âme -savant mélange, pour moi, de pensées, d’émotions, de traits de caractère- l’essence même de qui nous sommes finalement, l’âme a une mémoire.
L’âme, mon âme, se souvient parfaitement de l’année dernière et aujourd’hui mon coeur est en berne, ma gorge est serrée, mes larmes au bord des cils.
J’étais tranquille, j’étais peinard dans mes pénates me préparant de quoi me sustenter avant d’aller veiller sur des âmes en peine.
L’âme, mon âme a été terrassée en coup de fil.
L’âme, Ton âme, s’est donnée la mort- requête de ton être de mettre fin à ta souffrance.
La mort, Ta mort, m’a d’abord sidérée.
La mort, Ta mort, tout de suite je l’ai écrite, je l’ai dite, je l’ai hurlée, à qui comptait, juste pour tenter de réaliser, de sortir de la torpeur. Mais finalement en vain. J’étais clivée. C’était une information impossible à intégrer.
La mort, Ta mort m’a laissée en apnée, aphone, décérébrée, meurtrie.
L’Amour, la Vie, le Temps ont fait leur oeuvre.
L’Amour m’a soutenue,
La Vie m’a comblée,
Le Temps a atténué ma détresse.
L’Amour, la Vie, le Temps pour survivre à la mort.
L’Amour, la Vie, le Temps pour faire renaitre l’âme, Mon âme. Pour reprendre la partition de ma vie et vivre en musique.
La musique de la joie, des rires mais aussi des pleurs.
La musique des voyages, des rencontres, des découvertes qui rythme mes jours, mes nuits, ma vie.
La musique comme prothèse quand on ne trouve pas les mots.
La musique comme un rituel vaudou pour chasser le mal.
La musique pour donner de la couleur aux jours gris.
La musique pour accélérer le tempo quand les heures sont celles d’un arpent.
Une année écoulée mais tu es toujours là,
Une année est passée, je pense encore à toi.
Une année traversée, la première sans toi.
Je t’aime, et tu vis, tu ris tout au fond de moi.
Je t’aime, et je ne t’oublierai pas.
Je t’aime.
Contrainte du 28/03/2019 : Anaphores, alexandrins, requête, pénates, prothèse, aphone, vaudou, apnée, arpents.
Un hommage absolument magnifique
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