Une proposition de variation à la Queneau
Le recueil des éditions Vermiscellanées, à découvrir ici.
Le texte d’origine :
Un homme d’affaires pressé rencontre une petite vieille en robe de chambre à fleurs bleues sur le quai d’une gare perdue en pleine campagne. Elle parle à un lampadaire cassé. Il lui demande si tout va bien. Elle ne semble pas l’entendre ni lui porter attention. Il la secoue un peu et les lunettes de la grand-mère tombent. Elle cligne des yeux, un peu sonnée, se tourne vers l’homme d’affaires et dit : « Vous avez l’air d’avoir froid. Voulez-vous ma robe de chambre ?
Loin d’un bourg, un individu masculin au pas hâtif, a fortiori un marchand, arrivait sur un quai pour trains.
Il vit alors la grand-maman discourant sur tout à un lampion caduc.
S’informant sur sa condition, il subit non-audition : la lady, qui portait un blouson (ou plutôt un habit pour la nuit au tissu pourvu d’un motif floral azur), l’ignora.
Il la saisit alors pianissimo pour la mouvoir, supputant un sursaut.
Mais pour conclusion d’action, il fit choir son matriarcal lorgnon qui s’amocha.
La maman au chignon gris, rabattit alors cils sur iris, trahissant ainsi sa confusion.
La mamita bifurqua, plaçant ainsi son corps vis-à-vis du gaillard puis dit :
« Mon zigoto a l’air d’avoir froid. Il voudrait radoucir sa chair dans mon haillon ?»
Contrainte du 16/01/2018 : Train, lampion, blouson, pianissimo, matriarcal, zigoto, corps, confusion, floral
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