Antoine Henault
Il était une fois, une Marquise qui vivait dans un univers sadien. Elle ne pensait qu’à bacchanaliser chaque nuit jusqu’à potron-minet, maltraitant pour assouvir sa perversion des jeunes filles et des jeunes hommes pour leur plus grand plaisir. A genoux devant elle, ils étaient prêts à tout pour la satisfaire. Leur cul se tendait, aspirant à être comblé de ses doigts ou d’un bijou avant d’être mordu par le cuir. Elle attisait leur excitation en faisant brandiller son fouet avant de l’abattre d’un geste vif. Totalement soumis à elle, lui baiser les pieds ou lui lécher l’anus étaient des privilèges qui les faisaient s’encapricher encore davantage d’elle.
Mais cette Maîtresse cachait un secret. Loin d’être de pierre, son coeur était une machinule bien fragile et elle avait fait le choix de ne point s’énamourer pour le préserver. Alors elle changeait de jouet à chaque fois qu’elle sentait sa mécanique s’emballer. Sa stratégie était vaine, et elle le savait, car cette femme aimait sans naqueter et se brisait finalement elle-même le coeur.
Un jour, elle reçut en sa demeure un troubadour qui vit rapidement clair dans son jeu. Nulle envie de se prosterner devant elle, mais l’envie de la découvrir, de la pousser à se dévoiler, corps et âme sans tartitude. A force de douces mélodies et de résistance à ses ruades, spectateur bienveillant de ses débauches, il lui ouvrit les yeux sur une autre possibilité : la possibilité d’être choyée. Elle prit le risque de se mettre en danger, sans jamais le regretter.
Contrainte du 20/02/2018 : bacchanaliser, énamourer, encapricher, naqueter, la machinule, brandiller, la tartitude, bijou, potron-minet.
Pour vitupérer contre le plumitif responsable de cette suite, une seule adresse : www.editions-secretes.fr
Votre commentaire